Vers la mi-février, avec deux camarades français éleveurs comme moi, nous nous sommes rendus chez Daniel Luetolf, éleveur de réputation mondiale qui réside à Würenlos, petite localité suisse distante d’une quinzaine de kilomètres de Zurich.

Le reportage photo ci-après  illustre à merveille l’incroyable qualité de cet élevage et le nombre extraordinairement élevé d’oiseaux exceptionnels présents et ce dans toutes les variétés.

Autre caractéristique évidente, la très grande cordialité de Daniel qui, outre le fait qu’il s’exprime dans un français quasi impeccable, fait preuve d’une très grande simplicité et se révèle être un interlocuteur particulièrement intéressant, quel que soit le sujet abordé, ainsi qu’un francophile avéré.

S’agissant des variétés élevées, la palette est particulièrement importante puisqu’elle comprend outre les « normales » ( normales, cinnamons, opalines, opalines cinnamons dans toutes les couleurs de base ) les facteurs foncés, les perlées, les masques jaunes européens et australiens, les pies australiennes et les pies danoises, les corps clairs du texas, les diluées ainsi que les lutinos.

Bref, une diversité assez impressionnante avec toutefois une constante, la présence d’oiseaux exceptionnels dans chacune d’elles.

Daniel élève en moyenne plus de cinq cents jeunes chaque année.

Le local d’élevage est composé de deux pièces contiguës situées au sous-sol de la maison, abritant environ quatre vingts boxes d’élevage qui présentent la particularité d’être de taille différente, d’avoir des nids de forme également différente ( extérieurs, intérieurs, traditionnels, verticaux,….).

Daniel dispose également  d’une volière intérieure de grandes dimensions, située dans la pièce principale, ainsi que d’une volière extérieure tout aussi spacieuse.

Les oiseaux de Daniel sont, en règle générale d’un gabarit et d’un format importants, la longueur de plume est invraisemblable pour nous autres éleveurs français (longue voire très longue, avec quelques oiseaux hors norme de ce point de vue).

Les largeurs de tête sont impressionnantes et l’effet buffalo caractéristique essentielle des oiseaux modernes est présent partout.

L’élégance n’est cependant pas pour autant bannie de l’élevage et j’avoue, à titre personnel, avoir été particulièrement impressionné par la méticulosité avec laquelle Daniel forme ses couples et sur la complémentarité des oiseaux accouplés (puissance chez un seul, jamais les deux).

La visite s’est poursuivie jusqu’à tard dans la soirée et nous avons quitté l’élevage et notre hôte à regrets, éblouis que nous étions par la vision d’un nombre invraisemblable d’oiseaux d’une qualité extraordinaire.

A n’en pas douter, et pour reprendre l’expression de Gérald Binks à son propos, Daniel est vraiment un précurseur, un éleveur en avance sur son époque (« a breeder ahead of his time »).

Les photos